11 juillet 2012

Summertime

Ce film sur l'Amérique profonde m'a profondément ennuyé (ce la cas de le dire) sur au moins la première heure. Le problème c'est que le film ne fait qu'une heure treize. Ça ne laisse pas beaucoup de place pour le plaisir. Mais ces 13 dernières minutes sont tellement belles que finalement ça valait le coup. Donc cette première heure est remplie de banalités, de clichés, de discours et scènes sans intérêt. Et puis ce discours insidieux qu'on entend tout le long que la rédemption et le pardon ne peut venir que par le travail, c'est un peu insupportable. Bref l'adolescence c'est comme le vin ça se bonifie avec l'âge. Et avec l'âge, la crédulité laisse la place à la déception (la maturité). Ici cette trahison  transition est vécue de manière douloureuse pour ce petit junky. Le passage à l'âge adulte n'est pas toujours facile. Donc on s'ennuie ferme pendant une heure (l'âge de l'adolescence innocente). Et puis finalement à la 58ième minute, on a un petit miracle qui s'accomplit. Le gamin ouvre les yeux : sur sa mère, sur son frère (quel naze!), sur sa vie et son avenir. Et tout devient limpide et beau. Les boutons d'acné ont laissé la place à la désillusion. Ce petit quart d'heure de grâce sauve le film du naufrage.

Mon avis : @@@ (pour les 14 dernières minutes)

Bon film.

A+


       

1 commentaire:

dasola a dit…

Bonsoir, et bien moi, je ne me suis pas ennuyée pendant cette heure et quart. Je ne pense pas qu'Henry soit un "junky". Il essaye de survivre comme il peut (en volant éventuellement). C'est le chef de famille en l'absence de la mère. Très très beau film porté par des acteurs non professionnels. Remarquable. Bonne soirée.