10 juin 2013

After earth

La saison du fantastique démarre avec ce film et la saison va être longue cette année (déjà avec ce film). C'est Will Smith et son petit rejeton qui ouvre le bal. Malheureusement ce film est vraiment mauvais. Déjà j'avais un doute sur la qualité du film quand j'ai su que c'était Night Shyamalan qui était à la réalisation. Rappelez vous des soporifiques Le village ou Phénomènes. Et surtout parce que Will Smith a succombé définitivement au syndrome de la Cruise-mania (autrement dit la maladie du Habemus magnus caput, voir le vidal pour les symptômes). Maintenant Will Smith ne fait plus que des films à sa gloire éternelle (comme son cousin scientologue). Et comme Tom Cruise, pour être sur que personne ne lui fasse de l'ombre, il a supprimé tous les personnages. Il a juste laissé son fils avoir l'honneur de jouer à côté de son papa... Et comme la ressemblance entre les deux est frappante, la gloire ne sort pas de la famille. J'avais déjà ressenti les premiers symptômes de ce syndrome dans ses films précédents comme Sept vies ou Je suis une légende mais cette fois il vient tutoyer la star du genre. En dehors de ça l'histoire est ultra classique et les quinze première minutes sont suffisantes pour connaître la fin. Il n'y a aucune surprise. Les images sont très belles forcément et les monstres sont moyennement réussis parce qu'on a l'impression de les avoir vu au moins cinquante fois et comme d'habitude le gentil triomphe des méchants qui veulent avoir sa peau et tout ça à la manière du petit scarabée  (David Carradine, c'est toi le meilleur) mélangé à une touche de Dragon Ball Z. Bref ce film est un navet qui n'a aucun intérêt sauf d'avoir vu un navet. La transition est toute trouvée car les navets vont se suivre à un rythme très rapide dans les mois à venir. Et la liste est impressionnante :
  • After earth
  • Star Trek "into the darkness"
  • World war Z
  • Pacific rim
  • Superman "Man of steel"
  • Thor 2
  • Elysium
  • Wolwerine "Le combat de l'immortel"
  • Kick Ass 2
  • Gravity
  • Riddick
  • La stratégie ender
  • ... et tant d'autres...
On se retrouve donc au comptoir du bistrot  en face du ciné pour discuter de nos expériences partagées en matière de navets et de nanars. Va y en avoir des discussions...

Mon avis pour celui là : @@

Bon film.

A+

Ginger & Rosa

C'est un petit film que j'ai découvert lors des conseils de fin d'émission du Masque et la plume sur France Inter le dimanche soir à 20 heures (ou en podcast). Je ne l'avais pas repéré avant et franchement j'en remercie Eric Neuhof de l'avoir conseillé parce que ce film est une petite merveille d'émotion. L'histoire se passe au milieu des années 60 et j'ai ressenti toute le bouillonnement révolutionnaire et pacifique de cette époque au travers de ces deux jeunes filles de 16 ans. J'avais déjà vu et apprécié Elle Fanning dans Somewhere de Sofia Coppolla et dans super 8 de J.J Abrams. Et cette fois je la retrouve du haut de ses 16 ans, les hormones en ébullition à tenir tête au monde entier tout en gardant une énorme part de fragilité. Elle porte cette fragilité avec beaucoup de charme et d'émotion. Vraiment cette très jeune actrice est incroyable. C'est un film sur le passage à l'âge adulte avec toute les désillusions que ça implique. Sally Potter filme ses personnages avec autant d'énergie et de fougue que ses actrices. On obtient une intensité émotionnelle incroyable et j'ai eu le cœur qui battait à l'unisson de celui de la petite Ginger... C'est à dire très vite. Bref c'est un film qui m'a beaucoup touché. C'est mon côté midinette idéaliste qui ressort. Mais ça n'est pas grave j'assume et j'aime ça.

Mon avis : @@@@

Bon film.

A+

                          

Very Bad Trip 3

Ce film est une escroquerie monumentale. Il n'y a pas d'autres mots pour le qualifier. J'ai l'impression de m'être fait arnaquer comme jamais le cinéma n'aura arnaquer quelqu'un auparavant. C'est vrai, on peut dire ce que l'on veut sur la série Hangover (véri bas de trippe en français) mais elle reposait sur un concept pas très original mais assez marrant. Un groupe d'amis se retrouve un lendemain de cuite mémorable où ils ont perdu un de leur camarade sans rien se rappeler de ce qu'ils ont pu faire pendant toute la nuit. Et le film se déroule sur la journée du lendemain où ils découvrent au fur et à mesure toutes les conneries qu'ils ont pu faire et finissent par remettre la main sur le compagnon disparu. C'est pas l'idée du siècle mais ça a donné deux films vraiment marrant, bourré de gags et de guest stars. C'était de l'humour très caca prout prout (pour rester poli) mais au moins on se marrait. Et déjà le second épisode sentait un peu la repasse. Mais là le 3ième épisode est une trahison. Ils ont jeté tout le concept à la poubelle pour le remplacer par un pseudo thriller à deux balles. En plus ça donne un film vraiment nul où tous les acteurs sans exceptions sont mauvais. Même John Goodman (que j'adore) paraissait complètement dépassé par un tel monument de connerie. Et le pire dans tout ça c'est qu'on sent vraiment leur malaise ou leur ennui sur l'écran. A part cachetonner à plusieurs millions de dollars je ne comprends pas pourquoi ils ont accepté de faire un film pareil. Une vrai catastrophe, je n'ai pas desserré les dents une seule seconde. N'allez pas voir ce film. Il vaut mieux rester sur le souvenir du 1er épisode qui était vraiment marrant. 

Mon avis : @ (nul, nul et encore nul...).

Bon film.

A+
                              

La grande bellezza

J'ai mis beaucoup de temps pour me décider à aller voir le dernier film de Paolo Sorrentino. J'avais aimé ses films précédents comme Il Divo et This must be the place (avec Sean Penn). Mais cette fois la bande annonce m'avait un peu refroidi. J'avais l'impression d'un film bourgeois mais froid. Après l'avoir vu je confirme que c'est un film bourgeois, très bourgeois même avec une tendance aristocratique. Mais il y a beaucoup d'élégance dans les images et la façon de filmer de Paolo Sorrentino. Il a ce talent pour rendre beau ce qu'il filme et il parvient à donner de l'élégance et du chic à des choses que ne le seraient pas en temps normal comme ces allusions aux soirées "Bounga - Bounga" et aux boites de strip-tease. Et puis il y a l'imprétation de Toni Servillo qui est très impressionnante. C'est quand même drôle parce que j'ai eu l'impression qu'il n'y avait que lui pour remplir le vide des autres personnages. Et c'est là que ça commence à coincer un peu avec ce film. Si les images sont tellement belles c'est pour cacher le vide sidéral de ce qu'on nous montre. Je n'ai pas tellement aimé sa vision de la ville de Rome. Cette bourgeoisie aristocratique n'est conduite que par les ego démesurés de chacun et les masques qu'ils portent... Sauf que cette Rome là n'existe pas. Il nous montre un ville vide de ses habitants, sans voiture et sans bruit. C'est tout le contraire de la vraie vie. Je ne connais pas cette ville mais je l'imagine vivante, bruyante et pleine de vie. C'est étrange comme j'ai eu l'impression qu'une petite mort nous attendait à chaque tournant. Et puis il y a plusieurs tableaux que je n'ai pas compris comme la séance de Botox collective, le coup de la girafe qui disparaît ou le long passage avec l'incarnation de Soeur Theresa. Autant de scènes pour condamner la débauche et le style de vie décadent de certains romains sauf que moi j'y ai vu plus des gens malheureux  qui font semblant du contraire... Bref c'est un film très beau esthétiquement, où Toni Servillo est formidable mais qui a raté son objectif pour finalement n'être qu'un avant goût de ce qui nous attend : La Maison de Retraite.

Mon avis : @@@

Bon film.

A+