27 août 2010

Cleveland contre Wall Street

C'est un film qui joue beaucoup sur le côté émotionnel en donnant la parole aux victimes. Bien sur le film se veut une dénonciation des responsables et des profiteurs de la crise des Subprimes aux USA (qui sont les mêmes soit dit en passant). La charge émotionnelle est là et énorme, la dignité aussi. La présence de Barbara Anderson est extraordinaire. Elle dégage une présence, une intelligence (une claire voyance) et une analyse implacable. Néanmoins, je trouve que l'analyse faite de la crise n'est pas assez poussée. Ce n'est pas avec ce film que j'ai compris la crise des subprimes. Le réalisateur insiste trop sur le côté émotionnel que sur les faits et l'analyse des faits et des mécanismes qui en découlent. On ne peut que prendre partie du côté des victimes bien sûr mais ce n'est pas suffisant. une critique disait sur ce film que c'est l'anti Michael Moore. C'est vrai que Jean-Stéphane Bron prend le contre pied de M.Moore mais son analyse ne me convainc pas totalement bien que je soit entièrement de son côté. Je serait encore plus extrémiste même sur ce sujet. Il manque une critique d'ensemble du système où il démonterait le système et son fonctionnement (analyse systémique) comme le fait avec un talent inouï M.Moore. le côté positif de ce film pour ne pas dire sa réussite c'est que pour une fois un film montre la réalité de cette crise, qu'elle a fait des victimes bien réelles que se soit des personnes, des quartiers ou des villes entières. Une fois de plus la conclusion du film est implacable: les banques ont déjà oublié cette crise et ont renoué avec des bénéfices insolents mais les victimes resteront encore dans la détresse pour longtemps (comme les celles de Katherina,  de Xynthia et autres marées noires ou catastrophes écologiques). On est passé à autre chose...

Mon avis : @@@

Bon film.

A+

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